Le continent africain regorge d’importantes ressources naturelles dont la transformation permettrait d’assurer sa diversification économique en mettant fin à la dépendance actuelle aux matières d’exportation, et ainsi contribuer à une industrialisation rapide du continent.
Grace à une croissance rapide de sa demande, le gaz naturel est susceptible de changer la donne sur le marché des matières premières. En effet, la demande globale de gaz naturel (1.6% par an)1 vient en tête des autres combustibles fossiles. L’Afrique et l’Asie ont enregistré de très fortes croissances et devraient constituer les moteurs de cette tendance dans le long terme. Avec cinq découvertes majeures de gisements gaziers en Afrique (Egypte, Mauritanie, Mozambique, Sénégal et Tanzanie) en 2016, on peut s’attendre à une production accrue.
Ceci signifie que le continent africain représente un sérieux potentiel pour devenir un marché important et un débouché pour sa production de gaz en pleine croissance.
En vue de tirer le plein potentiel économique du gaz naturel, il importe que les décideurs s’engagent à élaborer des cadres stratégiques clairs de nature à orienter les contextes réglementaires et éclairer les choix des investissements, en se basant sur les avantages comparatifs sur leur marché interne, les usages viables de gaz et de l’effet de levier des chaines de valeur sur les économies nationales.
Objectif
La justification de cette étude est de fournir aux pays africains producteurs de gaz un éventail de conseils pratiques visant à promouvoir l’utilisation du gaz naturel sur les marches intérieurs et régionaux. La présente étude a choisi de se pencher sur le cas de la Tunisie et l’Algérie compte tenu du rôle prépondérant du gaz dans les économies nationales, en grande partie approvisionné par la production locale. L’approche consistera dans la réalisation d’études de cas, servant à illustrer les bonnes pratiques existantes et de contextualiser les expériences acquises.
L’objectif est de documenter les choix stratégiques opérés par les deux pays retenus au cours des deux dernières décennies en vue de mettre en évidence les éventuelles leçons et les meilleures pratiques pour les pays africains. L’impact des choix politiques dans l’accélération de l’usage de gaz sur les marchés nationaux et régionaux sera analysé et étayé par des illustrations concrètes ; les retombées économiques et sociales sur les secteurs clés, (en particulier l’industrie, l’emploi et le développement des compétences) seront mises en lumière. L’analyse soulignera en fin de compte les principaux enseignements et pièges qui risquent d’être reproduits ailleurs en Afrique et de recommander des pratiques exemplaires / repères qui informeront l’utilisation du gaz et sa domestication du continent.
Il est à noter que, le Centre Africain des Ressources Naturelles (CARN) a réalisé une étude de cas sur la Corée du Sud, un pays dont l’économie a connu une transformation rapide suite à l’adoption dans les années 80 d’une stratégie 3 plaçant le gaz naturel liquéfie (GNL) au centre de sa politique de développement industriel.
Description des tâches et méthodologie
L’étude s’appuiera essentiellement sur un examen de la littérature existante relative aux politiques visant la domestication du gaz naturel en Algérie et en Tunisie et, aussi dans une moindre mesure toute l’Afrique du Nord; cette revue bibliographique sera complétée par des entrevues ciblées avec des intervenants clés de la Tunisie et de l’Algérie, notamment les décideurs politiques, les exploitants industriels et les grands consommateurs de gaz. Le consultant effectuera une visite dans chacun des pays aux fins de réaliser des entretiens avec les acteurs cibles, au cas où des interviews à distance ne seraient pas possibles.
Enfin, l’étude mettra en lumière les leçons pertinentes pour les décideurs politiques africains, en vue de leur fournir des repères pour lancer l’utilisation du gaz (dans le cas des marches nouveaux et émergeants), ou pour dynamiser leurs marchés intérieurs (dans le cas de marchés matures), ou enfin tirer avantage des importations du gaz naturel liquéfié.
Les leçons et recommandations devront être présentées de manière à distinguer les trois catégories de pays ou marchés cités plus haut dans ce texte , et discuter dans quelle mesure les recommandations retenues sont de nature à contribuer significativement à la réalisation des objectifs stratégiques de la Banque africaine de développement connus sous l’intitulé du « Top Cinq »
Livrables
Le consultant devra produire et soumettre pour approbation les rapports énumérés ci-dessous, qui devront être rédigés en langue française :
Le consultant présentera l’étude lors d’un atelier de validation prévu dans un des pays étudiés.
Profile du consultant
Le consultant devrait :
Modalités pratiques
Le consultant rendra compte au Responsable en chef du secteur de ses taches régulières, lequel guidera le travail du consultant sous la supervision du directeur du CARN. Le consultant travaillera en étroite collaboration avec les bureaux de pays de la Banque africaine de développement en Algérie et en Tunisie, qui fourniront les lettres de recommandations aux autorités locales et un support logistique le cas échéant, tel qu’indiqué par le responsable en chef du secteur gaz.
L’étude va nécessiter environ quarante-cinq (45) jours de travail (personnes/ jours), à utiliser entre le jour de démarrage et cent-vingt (120) jours suivant le démarrage.
Tagged as: gaz naturel
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