ÉTUDE POUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES COMMUNES D’INTERVENTION DU PROJET EN MATIÈRE DE MAITRISE D’OUVRAGE
Pays : Burkina Faso
Nom du Projet : Projet d’Appui à la Participation Citoyenne à la Décentralisation et au Développement Local (PAPCiDDeL)
Durée de réalisation : trente (30) jours calendaires
Lieu d’affectation�: Ouagadougou
Votre soumission devra être déposée Par e-mail�à l’adresse suivante : offres.burkina@undp.org
�Au plus tard�: 09 Août 2019 à 14 heures
Les propositions, adressées au Directeur Pays Adjoint/ Opérations a.i, doivent être déposées sous plis fermés à l’adresse ci-dessus, avec la mention « IC NOTICE N°013-2019 /PNUD : «�Recrutement d’un (e) consultant(e) national(e) Spécialiste en Maîtrise d’ouvrage et d’un (e) Juriste, Administrateur Civil/Economiste �dans le cadre de l’étude pour�le renforcement des capacités des communes� d’intervention en matière de maitrise d’ouvrage»,� en précisant la catégorie de consultants pour laquelle ils postulent «�Spécialiste en Maitrise d’ouvrage�ou Juriste /Economiste/Administrateur civil�»). Des candidats peuvent se constituer en équipe et soumettre une candidature unique comprenant les deux catégories de consultants.
Pour démontrer leurs qualifications, les candidat (e)s devront soumettre une Proposition Technique et Financière qui comprendra les documents suivants�:
Les termes de références sont disponibles sur le site du PNUD Burkina à l’adresse�: http://www.bf.undp.org/content/burkina_faso/fr/home/operations/procurement.html
La proposition technique et la proposition financière doivent être transmises séparées.
Les demandes de clarifications devront être transmises uniquement par écrit à l’adresse suivante�: procurement.burkina@undp.org
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le Burkina Faso a entrepris depuis les années 1990 différentes réformes économiques, administratives et politiques dans le but de lutter efficacement contre la récession économique endémique et d’améliorer les conditions de vie des populations. L’une des plus importantes de ces réformes est le processus de la communalisation intégrale du territoire intervenue en 2006. Elle a pour principal objectif de promouvoir des collectivités territoriales performantes dans la gouvernance des affaires locales et la promotion du développement local considérées comme des conditions importantes à réunir dans la lutte contre la pauvreté. Cependant, plus d’une décennie de mise en œuvre de la politique de décentralisation, la pauvreté reste encore une préoccupation de premier ordre dans les stratégies du développement du pays. En effet, l’indice de développement humain est demeuré depuis ces 25 dernières années en dessous du niveau moyen de l’ensemble des Pays les moins avancés qui est de 0,40 sur la période. L’indicateur de pauvreté monétaire montre que 40,1% de la population en 2014 vivait en dessous du seuil de pauvreté estimé à 153 530 FCFA. Dans le monde rural, cet indice de pauvreté est de 47,5% et affecte particulièrement les 302 communes rurales, les plus nombreuses des collectivités territoriales que compte le pays . Selon les analyses de l’INSD, cet indice de pauvreté des communes rurales est compris entre 45% et 65%. En considérant la branche d’activité du chef de ménage, la pauvreté touche plus les individus des ménages dont les chefs sont agriculteurs vivriers (50,1%) suivis de ceux dont les chefs sont des pêcheurs et pisciculteurs (48,3%). Il faut également noter que les services pour lesquels l’accès des pauvres paraît critique sont l’enseignement secondaire, les services de santé et les services de transports en commun. Le taux d’accès des pauvres à ces services est inférieur à 40%.
L’analyse des causes de la persistance de cette pauvreté dans les collectivités territoriales révèle qu’elle est en grande partie due : i) à l’incapacité des collectivités territoriales à formuler et à mettre en œuvre des stratégies et des politiques prenant effectivement en compte les préoccupations des populations d’une façon générale et celles des plus vulnérables en particulier ; ii) et à la faible progression de la bonne gouvernance à la base. Les causes directes de cette situation se résument à : i) l’incapacité des collectivités territoriales à capter et à prioriser les besoins des populations ; ii) les difficultés à mobiliser les ressources financières suffisantes pour le financement des priorités identifiées ; iii) les difficultés à assurer la maitrise d’ouvrage locale ; iv) l’incapacité de CT à susciter et à entretenir un tissu économique local, capable de générer non seulement des emplois, mais aussi des ressources fiscales; v) et enfin la faible capacité de résilience des acteurs du secteur agro-sylvo-pastoral face aux risques des aléas climatiques. Quant aux causes structurelles de ce problème, elles sont multiples et comprennent entre autres : la mauvaise qualité des plans de développement ; l’insuffisante maitrise des outils et techniques d’identification et de priorisation des besoins ; la faible maitrise des finances locales ; la méconnaissance des procédures de financement des partenaires au développement ; la faiblesse de la dotation financière de l’État (la part du budget transférée au CT entre 2014 et 2018 a oscillé entre 2,86% et 4,60% ) ; l’insuffisante connaissance des textes sur la décentralisation ; etc.
C’est dans le but de remédier à cette situation que le pays s’est doté d’un cycle III de la décentralisation. Ce nouveau cycle de la décentralisation ambitionne à travers la vision prospective à l’horizon 2040 d’aboutir à « des collectivités territoriales performantes délivrent des services publics locaux de qualité et accessibles, impulsent un développement économique local inclusif et durable et animent une démocratie locale ancrée dans le substrat socioculturel ». Les axes thématiques de la vision comprennent entre autres la délivrance des services publics locaux ; le financement de la décentralisation et du développement local ; le développement économique local et la cohérence territoriale ; la maitrise d’ouvrage public local et la gouvernance locale participative. La mise en œuvre de ces axes thématiques qui constituent en même temps les composantes du plan d’actions quinquennal 2017-2021 de la mise en œuvre de la stratégie décennale de la décentralisation est susceptible d’apporter des réponses adéquates aux problèmes ci-dessus identifiés. Les principales innovations de ce nouveau cycle de décentralisation reposent sur deux facteurs essentiels. D’une part, une gouvernance locale inclusive des territoires communaux avec des acteurs locaux ayant foi en la décentralisation et, d’autre part, un portage politique fort et un pilotage concerté de la décentralisation avec une synergie des acteurs.
Le Projet d’Appui à la Participation Citoyenne, à la Décentralisation et au Développement Local (PAPCiDDeL) initié par le Gouvernement Burkinabé en collaboration avec le Grand-Duché de Luxembourg et le PNUD tire sa substance du Plan National de Développement Economique et Sociale (PNDES ) et surtout des référentiels du cycle III de la décentralisation (la politique nationale, la vision et la stratégie décennale 2017-2026 de la décentralisation). Il s’inscrit dans le cadre de l’UNDAF 2018-2020 auquel il contribue à l’atteinte des résultats de façon transversale à travers les trois (03) effets du document du programme pays. Il s’inscrit également dans le programme budgétaire du Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion Sociale (MATDC). Le PAPCiDDeL se fixe pour principal objectif d’accompagner des collectivités territoriales ciblées à améliorer leur performance, en matière de réduction de la pauvreté à la base, en vue de l’atteinte des effets attendus du PNDES et des orientations des référentiels du cycle III de la décentralisation. L’une des conditions pour atteintre cet but est d’améliorer la célérité et le respect des normes de la maîtrise d’ouvrage dans la mise en œuvre des PLD et des PAI , object du résultat 2 du projet.
C’est dans ce cadre qu’il a été retenu dans le Plan de travail 2019 du PAPCiDDel, l’accompagnement des 20 communes de concentration à renforcer leur capacité en matière de maitrise d’ouvrage locale, de normes et de directives. Ainsi, les présents termes de référence sont élaborés à l’effet de recruter deux consultants pour conduire la mission d’évaluation des compétences et de proposition des mesures à mettre en œuvre pour le renforcement des capacités des acteurs communaux en matière de maitrise d’ouvrage locale.
Les objectifs de l’étude
L’objectif général de l’étude est de renforcer les capacités des 20 communes de la zone de concentration du projet en matière de maitrise d’ouvrage locale et de la règlementation y afférente.
De manière spécifique, l’étude vise à :
Pour atteindre ces objectifs , les consultants auront les principales responsabilités suivantes :
Livrables attendus de la mission
Les livrables attendus de la mission sont les suivants :
Ce rapport prendra en compte les recommandations et suggestions formulées lors de la rencontre de cadrage en vue d’améliorer la méthodologie, les outils de collecte et d’analyse, le chronogramme, etc.
Ce rapport comprendra :
Les grandes étapes du déroulement de la mission
La mission d’étude pour le renforcement des capacités des communes en matière de maitrise d’ouvrage locale sera conduite par deux consultants. Le processus comprendra les grandes étapes suivantes :
NB : la méthodologie proposée par les consultants devra permettre d’identifier clairement les différentes étapes.
Profil des consultants
L’équipe de consultants chargée de l’étude sera composée de deux consultants :
Consultant 1 : un spécialiste en matière de maitrise d’ouvrage, justifiant d’au moins 10 années d’expériences dans le domaine et ayant les qualités suivantes :
Dossiers de candidature et critères de sélection
Les dossiers de candidature devront comprendre deux (02) propositions séparées : une offre technique et une offre financière.
Proposition technique
L’offre technique doit comprendre les éléments ci-après :
Proposition financière
Les candidats doivent soumettre sous pli fermé, une proposition financière détaillant les honoraires, les frais de subsistance, et autres frais pertinents pour l’étude.
Dépôt des dossiers
Les consultants intéressés doivent transmettre leurs offres avec en objet « Candidature pour la mission de l’étude pour le renforcement des capacités des communes en matière de maitrise d’ouvrage locale » en précisant la catégorie de consultants pour laquelle, ils postulent.
Des candidats peuvent se constituer en équipe et soumettre une candidature unique comprenant les deux catégories de consultants.
Durée de la mission
La charge de travail estimative pour la mission est de 21 jours ouvrables par consultant sur une durée totale de 30 jours.
Tagged as: Burkina Faso, Décentralisation, Participation citoyenne, UNDP
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