Background |
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En 2012, le Mali a connu deux grandes crises l’une politico-sécuritaire consécutive à l’occupation des régions du nord par des groupes armés et extrémistes et la seconde politico – institutionnelle à la suite du coup d’Etat du 22 Mars 2012.
L’occupation des régions du nord par les groupes armés composés d’indépendantistes, d’extrémistes, de terroristes et de narco trafiquants a entrainé un déplacement massif des populations du nord vers le sud et les pays limitrophes, fuyant l’application de la charia et à les exactions. Parmi ces exactions figuraient des assassinats, des enlèvements, des disparitions forcées, des viols, des amputations, des flagellations, des destructions de patrimoines culturels, des atteintes à l’intégrité physique, des maltraitances psychologiques, des destructions et extorsions de biens, etc. Traumatisées de nombreuses victimes ont tout perdu (leurs biens, leur emploi …) et tombèrent dans un dénuement total. Dans un tel contexte, l’accord de paix et la réconciliation issu du processus d’Alger (mars 2015) a prévu la création d’une Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR). Cette Commission a pour mission de « contribuer à l’instauration d’une paix durable à travers la recherche de la vérité, la réconciliation et la consolidation de l’unité nationale et des valeurs démocratiques ». Pour se faire, elle a mis en place cinq (05) sous commissions dont la sous-commission de « soutien aux victimes et réparations ». Cette sous-commission est chargée de fournir un soutien moral, psychologique, juridique, et social aux victimes, y compris lors de leurs dépositions. Elle est chargée de superviser les audiences et de proposer des réparations adaptées. La mise en place rapide de ce mécanisme n’a pas permis de prendre en compte veritablement les voix des communautés affectées directement ou indirectement par les crises de 2012. Or, il est essentiel de connaitre ces perceptions. La Division des droits de l’homme et de la Protection, en collaboration à la CVJR et les associations de défense des droits de l’homme opérant dans les régions, souhaite lancer une initiative pour permettre aux maliens (hommes, femmes et jeunes) d’exprimer leurs points de vue sur les mécanismes de justice transitionnelle et la réconciliation au niveau local, à travers notamment des ?discussions inclusives. En particulier, dans sa phase initiale, cette initiative aura pour objectif de mener une étude spécifique sur ce que les maliens entendent par la réconciliation et les obstacles/défis à sa réalisation à travers des mécanismes de justice transitionnelle. En mettant l’accent la prévention des conflits, cette initiative souhaite permettre aux maliens de renforcer leur capacité à devenir les acteurs de leur réconciliation. Pour mener à bien son mandat la Commission Vérité, Justice et Réconciliation doit comprendre les attentes et les appréhensions des populations maliennes. Les mécanismes de justice transitionnelle, notamment institutionnels, ne peuvent être acceptés par les populations que s’ils répondent à leurs besoins et aspirations, autrement ces dernières se rapprocheront de mécanismes traditionnels plus près de leurs préoccupations. Seule la pleine participation des populations et des victimes peut contribuer à faire en sorte que les initiatives proposées soient à la hauteur de leurs attentes. Loin de toute considération abstraite, il faudra avant tout déterminer si le programme et les approches de réconciliation proposées par les mécanismes institutionnelles offrent une réponse aux violations. A cet égard, le résultat de cette étude sera soumis à la CVJR pour son exploitation dans ses travaux pour la promotion de la réconciliation et du vivre ensemble. |
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Duties and Responsibilities |
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Objectif Général :
Permettre aux maliens dans les régions du nord, mais aussi du sud de s’exprimer sur leur perception de la réconciliation et de la justice transitionnelle, ainsi que sur les obstacles/défis sociaux et culturels liés à leur mise en œuvre. Objectifs spécifiques :
Le consultant:
Cette étude sera réalisée sous la direction de la Division des droits de l’homme en appui à la CVJR mais un consultant travaillera lui-même en lien avec des associations de victimes dans les régions. Ainsi, le consultant sera chargé de :
Résultats attendus: Le consultant devra fournir à la DDH les produits suivants:
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Competencies |
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Compétences liées au contrat :
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Required Skills and Experience |
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Education:
Expérience:
Les candidatures féminines sont vivement souhaitées. Connaissance linguistique :
Informatique :
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